Josée CATALO

« D'aussi loin que je me souvienne, dés ma cinquième année de vie je commence à gratter, dessiner,
sculpter, découper, peindre, modeler, coller, superposer, tailler, frapper... et tout cela en chantant et gigotant dans  mon coin, car le dessin, le chant, le sport et l'imaginaire pour les rédactions sont les seuls points fort de toute ma
courte scolarité 1953-1965...
C'est déjà tout ce qui importait José Catalo enfant ; depuis, toujours dans son coin, ce don, ce plaisir s’est transformé en métier, son soleil, sa vie.

Entre 1976 et 1980, après de nombreuses expérimentations je développe ce qui deviendra ma technique
de prédilection mettant en oeuvre une structure métallique porteuse de mélanges composites, tel que des ciments,
plâtres, bétons, papiers ou d'autres choses plus exotiques.
Dans le même temps, pour la finition, je travaille toutes sortes de patines en utilisant très librement toutes
les ressources à ma disposition : peintures, résines, pigments, pistils de fleurs, terres, charbon, teintures, encres,
vernis, cendre, farine, papiers, tissus, feuilles d'or ou d'argent, cuir et tout ce qui tache...
A cette période, je n'utilise mes dessins que comme travail préparatoire, sans leur prêter plus d'attention.
C'est petit à petit que mon entourage me pousse à les envisager en tant que tels, et que tout naturellement je
commence à les agrémenter des patines élaborées pour mes sculptures.
Le fil de fer m'a toujours beaucoup attiré et c'est dans les années 2000 que l'inspiration m'y amène enfin.
Alors que ma première technique me donne la possibilité de réaliser facilement des sculptures volumineuses, le fil
de fer lui, me permet de les réduire jusqu'à quelques centimètres Pleins et creux laissés par ce matériau les
rendent aériennes, expressives, abstraites, fantasques jusqu'à l'évanescence.